Marco Perrin

Véritable nom : Jean Marco Markovitch.

Né à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) le 16 mai 1927.

Pour une fois qu’hommage sur L’@ide-Mémoire ne rime pas avec nécro… C’est par la blogosphère que nous venons à prendre la mise en chantier d’un documentaire concerné à Marco Perrin, disparu des écrans du jour au lendemain, il y aura bientôt presque trente ans, par l’un de ses admirateurs. Sincère et surmotivé, Jérémy Kaplan a su, par sa ténacité, convaincre le comédien, absent des planches comme des studios depuis un AVC survenu en 1983 et retiré dans le Sud-Ouest parisien, de prêter son indispensable concours au projet, précédé ou rejoint, selon les cas, par Bertrand Blier, Brigitte Chamarande, Joël Séria et Henri Tisot. L’occasion de revenir en témoignages et en images sur l’itinéraire singulier, entre comédies poil à gratter et cinéma d’auteur de cet acteur solide, incontournable des premières réalisations de Fernando Arrabal, Jean-Claude Brialy et de Jean Yanne, pilier récurrent des tribus Claude Pierson et Max Pécas, proche de ses quasi compatriotes Charpin et d’Henri Vilbert, natifs des Bouches-du-Rhône comme lui, par la faconde et par l’emploi, et capable, à leur instar, de décliner la bonhomie sous ses facettes les plus rassurantes comme les plus ambiguës. Du marchand de congélateurs fébriles d’Adieu Philippine (Jacques Rozier, 1960) au détenu mi-péremptoire, mi-crétinou de L’Armée des Ombres (Jean-Pierre Melville, 1969), du capitaine bienveillant des Volets clos (Jean-Claude Brialy, 1972) fréquentant assidûment la « maison » tenue par Marie Bell au vigile faussement débonnaire des Valseuses (Bertrand Blier, 1973), du quincaillier duplice et haineux du très âpre L’Amour violé (Yannick Bellon, 1977) au général stupide dirigeant – un peu n’importe comment – l’assaut à la toute fin de l’ineffable Voulez-vous un bébé Nobel ? (Robert Pouret, 1980), les occasions ne manqueront assurément pas de revenir par le menu, d’ici quelques mois, sur le portrait filmé de cet artiste au profil janusien, dont nous sommes heureux, une fois n’étant pas coutume, de recevoir indirectement de plutôt bonne nouvelles.

1954 : La Tour de Nesle (Abel Gance, figuration). 1957 : Les Vikings/The Vikings (Richard Fleischer, figuration). 1960 : Adieu Philippine (Jacques Rozier). 1965 : Monnaie de singe (Yves Robert). 1966 : Le Vieil Homme et l’Enfant (Claude Berri). 1967 : Les Aventures de Lagardère (Jean-Pierre Decourt). Le Bossu (Jean-Pierre Decourt). 1969 : L’Armée des Ombres (Jean-Pierre Melville). 1970 : Justine de Sade (Claude Pierson). 1971 : Églantine (Jean-Claude Brialy). Les Malheurs d’Alfred ou Après la pluie… le mauvais temps (Pierre Richard). 1972 : L’Affaire Dominici (Claude Bernard-Aubert). L’Heptaméron/Les Joyeux Compères/Vertudieu ! (Claude Pierson). Les Hommes (Daniel Vigne). Moi y’en a vouloir des sous (Jean Yanne). Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (Jean Yanne). Les Volets clos (Jean-Claude Brialy). 1973 : J’irai comme un cheval fou (Fernando Arrabal). L’Oiseau rare (Jean-Claude Brialy). Les Valseuses (Bertrand Blier). 1974 : Comme un pot de fraises (Jean Aurel). Le Mâle du siècle (Claude Berri). Soldat Duroc, ça va être ta fête ! (Michel Gérard). Les Suspects (Michel Wyn). 1975 : Flic Story (Jacques Deray). La Grande Récré/Les Pirates de la Butte (Claude Pierson). 1976 : Les Passagers (Serge Leroy). Un mari, c’est un mari (Serge Friedman). 1977 : L’Amour violé (Yannick Bellon). Attention, les enfants regardent (Serge Leroy). Comme la lune (Joël Séria). L’Homme pressé (Édouard Molinaro). 1978 : L’Ange gardien (Jacques Fournier). Le Gendarme et les Extra-terrestres (Jean Girault). Je te tiens, tu me tiens par la barbichette (Jean Yanne). 1979 : L’Associé (René Gainville). Buffet froid (Bertrand Blier). Cocktail Molotov (Diane Kurys). Duos sur canapé (Marc Camoletti). La Gueule de l’autre (Pierre Tchernia). On est venu là pour s’éclater (Max Pécas). Planque ton fric, je me pointe…/Les Phallocrates (Claude Pierson). 1980 : Fais gaffe à la gaffe ! (Paul Boujenah). T’inquiète pas, ça se soigne ! (Eddy Matalon). Voulez-vous un bébé Nobel ? (Robert Pouret). 1981 : Belles, blondes et bronzées (Max Pécas). Comment draguer toutes les filles… (Michel Vocoret). Jamais avant le mariage (Daniel Ceccaldi et Pierre Cosson). Prends ta Rolls et va pointer (Richard Balducci). La Soupe aux choux (Jean Girault). 1982 : Le Braconnier de Dieu (Jean-Pierre Darras). On n’est pas sorti de l’auberge (Max Pécas). 1983 : Béruchet, dit La Boulie (Béruchet). 2010 : Marco Perrin (Jérémy Kaplan, documentaire)