Pierre Étaix, le retour. Suite à la procédure d’appel lancée en novembre 2009 par la Société Gavroche Productions afin de contester la première décision de justice restituant conjointement à Pierre Étaix et à Jean-Claude Carrière la propriété (demandée à la fois par les deux requérants, par la profession, mobilisée dans ce combat juridique avec une intensité et une générosité rares, et par quelques milliers d’internautes-cinéphiles venus des quatre coins de la toile) des films concernés, l’exploitation publique des cinq longs métrages du cinéaste (1) est à nouveau bloquée sine die… Concernant le seul Pierre Étaix, l’affaire semble d’autant plus compliquée que, si l’on s’en réfère aux propos récents de son webmaster, l’un des avocats investis de la défense des droits du cinéaste au commencement de la procédure, exigerait désormais un supplément d’honoraires de l’ordre de la vingtaine de milliers d’euros (2), que son ex-client ne serait pas en mesure d’acquitter. C’est dans ce contexte a priori très décevant que, fort du soutien de quelques donateurs privés, d’une association riche d’une centaine de membres surimpliqués et d’une aide logistique conséquente du Théâtre du Pont Tournant de Bordeaux et de son directeur Stéphane Alvarès, Pierre Étaix – dont on saluera au passage le courage et la persévérance – et la petite troupe fondée pour lui à cette occasion se sont lancés dans un nouveau projet, mêlant chant, mime, jazz et numéros de clown, visant à faire (re)vivre " autrement " (sur scène) son Yoyo à nouveau interdit de diffusion (pour combien de temps ?)… Plus d’informations, à quelques jours des premières représentations bordelaises, de ce Miousik Papillon, sur :

(1) : Les cinq longs métrages concernés sont Le Soupirant (1962), Yoyo (1964), Tant qu’on a la santé (1965) et Le Grand Amour (1968), coécrits avec Jean-Claude Carrière, et Pays de cocagne (1969), écrit et réalisé par le seul Pierre Étaix.

(2) : Le dossier ayant été repris, par la suite, par Me Christian Charrière-Bournazel, qui obtint en juin 2009, la condamnation, désormais contestée, de Gavroche Productions.