L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Dictionnaire critique
 

 

LES AMOURS DE MINUIT

Josseline Gaël et Jacques Varennes

ANNÉE PR : 1930. PAYS ORIG : France/Allemagne. PR : Pierre Braunberger & Roger Richebé (Les Établissements Braunberger-Richebé), Carl Froelich & Friedrich Pflughaupt (Carl Froelich Film). RÉ : Augusto Genina. CO RÉ : Marc Allégret. CONS ART : Jean de Marguenat. SC : Dr. Georg C. Klaren, Maurice Kroll & Dr. Carl Behr. DIAL FR : Paul Bringuier & Georges Neveux. IM : Roger Hubert & Théodore Sparkuhl (N&B). MUS : Jean Delannay, Philippe Parès & Georges Van Parys. MONT : Jean Mamy. ASS RÉ : Yves Allégret. PR : Établissements. Braunberger-Richebé (Paris) & Carl Froelich Film (Berlin). DIST : Paris-Cinéma-Location. TOUR : Allemagne. PP : 16/01/1931 (L’Impérial). DUR : 97 mn ou 109 mn. TITRE ALTERNATIF : Les Amants de minuit. TITRES VERSION ALLEMANDE : Mitternachtsliebe / Cafe Paradies.

AVEC : Danièle Parola (Georgette Lajoie), Pierre Batcheff (Marcel), Josseline Gaël (Fanny), Jacques Varenne [= Jacques Varennes] (Gaston Bouchard), Louis Zellas, Alex Bernard [= Alexandre Bernard], Émile René, Alfred Loretto, Alice Dufrêne, Paul Velsa, Henri Lesieur, Pierre Labry, Lou Bonin-Tchimoukov, Jacques Prévert, Pierre Prévert.

Gangster fraîchement évadé de prison, Gaston Bouchard fait la connaissance, dans un train, de Marcel, modeste employé de banque, qu’il présente rapidement à sa maîtresse Georgette. La jeune femme, chanteuse de cabaret de son état, mais lasse de l’existence que Gaston lui fait mener, éprouve une attirance certaine pour Marcel, lequel de son côté, s’éprend follement d’elle. Sur un coup de tête, il vide la caisse de l’agence bancaire qui l’emploie, avant de restituer, pris de remords, le produit de son vol. Après tout, cela compte-t-il vraiment au regard des lendemains chantants qu’il s’apprête à vivre avec l’exquise Georgette ?

Difficile de parler d’un film jamais réédité depuis 1931, sauf quand on a la chance de s’appeler Paul Vecchiali et de l’avoir vu au moment de sa première sortie en salles, ou de se nommer Italo Manzi et d’avoir eu la possibilité de le visionner dans un ciné-club argentin. Autant dire que Les Amours de minuit (Augusto Genina et Marc Allégret, 1930), dernier film du cycle consacré depuis près de deux mois par Patrick Brion – merci à lui – au cinéma français des années 30 et 40, constitue une absolue rareté, en même temps que le prétexte idoine de revoir la captivante Danièle Parola (1905-1998) et l’à peine pubère Josseline Gaël (1917-1995), âgée de treize ans au moment du tournage, en paraissant trois de plus et se faisant violer au cours de l’intrigue, si l’on s’en rapporte au souvenir pérenne qu’Italo Manzi a conservé de cet incunable. De Jacques Varennes (1894-1958), ici distribué dans l’emploi-type de mauvais garçon qui fut son lot durant le premier tiers de sa carrière à l’écran, nous ne dirons rien : son portrait circonstancié et sa filmographie revisitées figurent en bonne place dans notre prochain opus consacré au Cinéma de Sacha Guitry et ses Interprètes, à paraître incessamment sous peu. Pour les radins, les feignasses, voire les impatients, il y a toujours IMDB, Wikipédia ou Les Gens du Cinéma.

Diffusion unique : Le Cinéma de Minuit, sur France 3, vers 00 H 20.

© Armel de Lorme