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ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Charles Charras

Véritable nom : Charles Denis Charras.

Né à Saint-Etienne (Loire) le 28 juillet 1920.

Décédé à Shanghai (Chine) le 3 novembre 2010.

Décès du comédien, adaptateur, poète, homme de radio et metteur en scène Charles Charras, disparu à Shanghai dans sa 91ème année. Secrétaire et factotum de Charles Dullin de 1946 à 1949, par la suite professeur au cours d’art dramatique portant le nom de ce dernier – il y aura notamment pour élèves Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Drouot, Pierre Richard, Pierre Santini, Romain Bouteille et Robin Renucci –, Charles Charras avait intégré en 1953 la Compagnie Jacques Fabbri, aux côtés de laquelle il avait pris part, onze ans plus tard, au film choral Les Pieds dans le plâtre (Jacques Fabbri et Pierre Lary, 1964). Rappelé au grand écran par son ex-élève Pierre Richard, au début de la décennie suivante, Charles Charras apparaît furtivement parmi les recruteurs en blouse blanches aperçus au début des Malheurs d’Alfred (1971), avant de se prodiguer dans plusieurs réalisations de Roger Coggio, aujourd’hui invisibles pour la plupart. Charles Charras tirait, on en doute un peu, une fierté bien plus légitime de son parcours long et fourni sur les planches, et pouvait revendiquer à juste titre une activité presque aussi importante, à partir du milieu des années 60, au petit écran. La dernière fois que nous nous sommes parlés par téléphone, au printemps dernier, Charles Charras évoquait avec une impatience assz indicible son prochain voyage en Chine, sans présumer, comme c’est souvent le cas, du fait que ce serait aussi le dernier. Rideau. ADL

FILMOGRAPHIE CINÉMA 1 : 

1949 : Rome-Express (Christian Stengel). 1964 : Les Pieds dans le plâtre (Jacques Fabbri et Pierre Lary). 1965 : La Sentinelle endormie (Jean Dréville). 1968 : La Coqueluche (Christian-Paul Arrighi). 1971 : Les Malheurs d’Alfred ou Après la pluie… le mauvais temps (Pierre Richard). 1976 : Le Corps de mon ennemi (Henri Verneuil). 1977 : On peut le dire sans se fâcher/La Belle Emmerdeuse (Roger Coggio). 1979 : C’est encore loin, l’Amérique ? (Roger Coggio). 1986 : Le Journal d’un fou (Roger Coggio). 1988 : La Folle Journée ou le Mariage de Figaro (Roger Coggio). 1990 : Square du Vert-Galant (Frédéric Marbœuf, CM). 2003 : Une petite note d’humanité (Emmanuel Gras, CM).

1. Charles Charras a toujours formellement démenti avoir débuté, à l’âge de seize ans, dans le film collectif La vie est à nous (Jean Renoir and friends, 1936), dont il se voit régulièrement crédité.

© Armel de Lorme