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ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Claudine Berg

photo de gauche : Claudine Berg dans Charade (Stanley Donen, 1962) ; photo de droite : Claudine Berg et Guy Saint-Jean dans Armaguedon (Alain Jessua, 1976).

Véritable nom : Claudine Weisberg.

Née à Paris le 19 septembre 1935.

Décédée en octobre 2010.

Claudine Berg fait ses classes au cours Simon dans la seconde moitié des années 50, avec pour principaux condisciples Marie-José Nat, Dany Saval, Betty Schneider, Sami Frey, Henri Tisot et Jean-Pierre Coffe. Venue au cinéma par la figuration (Le Joueur, Claude Autant-Lara, 1958 ; La Vérité, Henri-Georges Clouzot, 1960), elle décroche rapidement son premier rôle parlant dans La Bride sur le cou (Roger Vadim, 1960), point de départ d’une carrière discrète mais prolifique qui la verra essentiellement tenir des emplois ancillaires, parfois dans des productions internationales (Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse, Vincente Minnelli, 1960 ; Le Chevalier des Sables, Vincente Minnelli, 1964). Éternelle concierge (Cran d’arrêt, Yves Boisset, 1969 ; Êtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne, Jean Aurel, 1970 ; Armaguedon, Alain Jessua, 1976 ; Mesrine, André Génovès, 1983 ; Stress, Jean-Louis Bertuccelli, 1984), lorsqu’elle ne joue pas les ménagères (Terrain vague, Marcel Carné, 1960) et les femmes de chambre (Charade, Stanley Donen, 1962 ; L’Astragale, Guy Casaril, 1968), les mères de famille enchignonnées (La Voie lactée, Luis Buñuel, 1968) et les « voisines d’à côté » (La Grande Lessive (!), Jean-Pierre Mocky, 1968), les infirmières musclées (L’Attentat, Yves Boisset, 1972) et les patronnes de bistrot (L’Insoutenable Légèreté de l’être, Philip Kaufman, 1986), c’est chez André Cayatte qu’elle décroche ses rôles les plus importants, au grand écran du moins, tour à tour mère de Christine Simon dans Les Risques du métier (1967) et de Nathalie Nell dans Mourir d’aimer… (1970). Absente des studios depuis une quinzaine d’années, Claudine Berg continuait d’exercer sa profession, qu’elle avait chevillée au corps, en donnant des tours de chant consacrés à Charles Aznavour et Jacques Brel sur de petite scènes parisiennes et en récitant des poèmes à la terrasse des cafés montmartrois. Armel De Lorme.

Version remaniée du portrait de Claudine Berg paru dans L’@ide-Mémoire – Encyclopédie des Comédiens de Théâtre, Cinéma et Télévision, Volume 1 © Armel De Lorme/L’@ide-Mémoire.

FILMOGRAPHIE :

1958 : Le Joueur (Claude Autant-Lara). 1960 : Boulevard (Julien Duvivier). La Bride sur le cou (Jean Aurel puis Roger Vadim). Les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse/The Four Horsemen of the Apocalypse (Vincente Minnelli). Terrain vague (Marcel Carné). La Vérité (Henri-Georges Clouzot). 1962 : Charade/idem (Stanley Donen). Mélodie en sous-sol (Henri Verneuil). 1963 : La Bonne Soupe (Robert Thomas). Dragées au poivre (Jacques Baratier). 1964 : Le Chevalier des Sables/The Sandpiper (Vincente Minnelli). La Grande Course autour du monde/The Great Race (Blake Edwards). Moi et les hommes de 40 ans (Jacques Poitrenaud). Les Pieds Nickelés (Jean-Claude Chambon). 1965 : La Métamorphose des cloportes (Pierre Granier-Deferre). Un monde nouveau/Un mondo nuovo (Vittorio De Sica). 1967 : Les Risques du métier (André Cayatte). 1968 : L’Astragale (Guy Casaril). Delphine (Éric Le Hung). La Grande Lessive (!) (Jean-Pierre Mocky). La Voie lactée (Luis Buñuel). 1969 : Cran d’arrêt (Yves Boisset). 1970 : Êtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne (Jean Aurel). Mourir d’aimer… (André Cayatte). 1971 : Liza/La cagna (Marco Ferreri, rôle coupé au montage). 1972 : L’Attentat (Yves Boisset). 1973 : La Chaise vide (Pierre Jallaud, rôle coupé au montage). 1974 : La Coupe à dix francs (Philippe Condroyer). 1976 : À chacun son enfer (André Cayatte). Armaguedon (Alain Jessua). 1983 : Mesrine (André Génovès). 1984 : Stress (Jean-Louis Bertuccelli). 1985 : Conseil de famille (Costa-Gavras). 1986 : L’Insupportable Légèreté de l’être/The Unbearable Lightness of Being (Philip Kaufman). 1987 : A Soldier’s Tale (Larry Parr). Cérémonie d’amour (Walerian Borowczyk). 1995 : Mon homme (Bertrand Blier, rôle coupé au montage).

NB : Claudine Berg n’apparaît pas dans La Belle Américaine (Robert Dhéry et Pierre Tchernia, 1961), le rôle qu’elle devait y interrpéter y ayant été réattribué, à la dernière minute, à la comédienne et chanteuse Marthe Serres.  

© Armel de Lorme