Disparition, le même jour que Véronique Silver, du
comédien, metteur en scène, professeur d’art dramatique et
directeur de théâtre d’origine polonaise Georges Wod,
incarnation subtile et souvent impressionnante du « traître
idéal » que l’on adore détester, du salaud « portant
beau » et du fourbe fini. Resté pour les cinéphiles
l’avocat plus ou moins marron de Le
Juge Fayard, dit Le Shériff (Yves Boisset, 1976) et l’inquiétant
Bohr de Litan, Mocky
halluciné (1981), pour les téléphages, le très sinistre et très
barbu marquis de Coulteray dirigeant d’une main de fer la secte
des buveurs d’hémoglobine du grand-guignolesque La
Poupée sanglante (Marcel Cravenne, 1976), dans l’espoir un
peu fou de prolonger les jours d’une épouse anémique, Georges
Wod était avant tout un immense homme de théâtre aussi admiré
que controversé (la marque des grands), ayant partagé non stop ses
activités entre sa patrie d’adoption – la France – et sa
terre d’élection – la Suisse – durant un peu plus d’un
demi-siècle.
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FILMOGRAPHIE
CINÉMA :
1965 : L’Inconnu de Shandigor (Jean-Louis Roy). 1970 : Black
Out
(Jean-Louis Roy). 1973 : Les
Divorcés (Le Haut Mal)
(Louis Grospierre). L’Escapade
(Michel Soutter). 1975 : La
Bulle/ L’Assassinat
(Raphaël Rebibo). Le
Gitan (José Giovanni). Lumière
(Jeanne Moreau). 1976 : Le
Juge Fayard, dit Le Shériff (Yves Boisset). 1978 : La
Clé sur la porte
(Yves Boisset). 1981 : Litan/Litan,
la cité des Spectres verts (Jean-Pierre Mocky). 1986 : Mort un dimanche de pluie (Joël Santoni). 1987 : Milan
noir (Ronald Chammah).
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