L'@ide-Mémoire

ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Nico Papatakis

Véritable nom : Nicolas Papatakis.

Né à Addis-Abeba (Éthiopie) le 18 juillet 1918.

Divorcé de Nicole Françoise Florence Dreyfus, dite Anouk Aimée, une fille, Manuella, née le 15 septembre 1951.

Remarié à Olga Karlatos.

Décédé à Paris le 17 décembre 2010.

Les destins itinérants font souvent les grands hommes, et tous les Nikos (heureusement) ne se nomment pas Aliagas. Né en Éthiopie de parents grecs, Nico/Nikos Papatakis fut longtemps le compagnon de route d’André Breton, de Sartre et des Prévert, sous la houlette desquels il effectua ne débuta pas à l’écran, mais presque : dans le foutraque Voyage-surprise (Pierre Prévert, 1946), barbu comme un jeune faune et sexy en diable, il composait non sans humour un soldat d’opérette amoureux fou d’une reine naine et sadique – Piéral, jouant sa participation de bout en bout sur le mode Marguerite Deval – par lui traitée comme si elle était Greta Garbo ou Marlene Dietrich en personne(s). Le producteur inspiré d’Un chant d’amour (Jean Genet, 1950) puis de Shadows (John Cassavetes, 1959), le Pygmalion génial de la brune Juliette Gréco, qu’il fit débuter à « la Rose Rouge », puis de la blonde Christa Päffgen, qui fut sa compagne et lui emprunta son pseudonyme de « Nico », firent peu à peu oublier l’ancien partenaire à l’écran de Tino Rossi (Le Gardian, Jean de Marguenat, 1945), comme le réalisateur, sincère et engagé, occulta par la suite quelque peu le souvenir de l’ancien prévertien, un temps marié à la toute jeune Anouk Aimée. Disparu à 92 ans, Nico Papatakis aura, au final, traversé le siècle avec bien plus d’élégance et d’à-propos que bon nombre de Français de souche (et non des moindres), peut-être parce que son éthique le plaçait d’instinct du côté des plus faibles et des marginaux. Brice, Éric et les autres, si vous nous lisez…

FILMOGRAPHIE COMÉDIEN : 

1945 : Le Gardian (Jean de Marguenat). 1946 : Voyage-surprise (Pierre Prévert). 1949 : L’Homme aux mains d’argile (Léon Mathot). 1950 : La Rose Rouge (Marcel Pagliero). 1954 : Pas de souris dans le bizness (Henry Lepage). 1956 : Celui qui doit mourir/Colui che deve morire (Jules Dassin). 1959 : Shadows/idem (John Cassavetes). 1960 : Paris Blues/idem (Martin Ritt). 1961 : Un nommé La Rocca (Jean Becker). 1992 : Cinématon #1588 (Gérard Courant, CM). 1995 : Nico Icon/idem (Susanne Ofteringer).   

FILMOGRAPHIE RÉALISATEUR : 

1962 : Les Abysses. 1967 : Les Pâtres du désordre/I voski. 1975 : Gloria Mundi. 1986 : La Photo/I fotografia. 1991 : Les Équilibristes.  

LIENS VIDÉO :

video.google.com/videoplay?docid=-2191169673913401693# (Un chant d’amour, Jean Genet, 1950).

www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I00003738/interview-de-nicolas-papatakis.fr.html (Interview par François Chalais autour de Les Abysses, 1962).

archives.tsr.ch/player/personnalite-papatakis (Retour sur Les Pâtres du désordre pour la Télévision suisse, 1967).

www.youtube.com/watch?v=Xcds7k2BrzM (rencontre au Studios des Ursulines, animée par Emmanuel Leclercq, Festival des Écrans citoyens, 2008).

© Armel de Lorme