Raoul Billerey

Né à Nice (Alpes-Maritimes) le 12 octobre 1925.

Décédé à Limoux (Aude) le 28 juillet 2010.

Disparition – c’est marre – du comédien, cascadeur et maître d’armes Raoul Billerey, longtemps pilier, aux côtés d’Antoine Baud, Claude Carliez et Guy Delorme, du carré de bagarreurs-bretteurs qui, d’Hunebelle en Borderie, firent les beaux soirs du cinéma de cape et d’épée hexagonal de la fin des années 50 et du début de la décennie suivante, voire d’innombrables séries B policières tournées le plus souvent à la va-vite. Depuis, de puissantes, compositions dramatiques chez Alain Cavalier (Thérèse, 1985) ou Jean-Loup Hubert (Le Grand Chemin, 1986 ; Après la guerre, 1988) lui avaient permis de s’imposer – au propre comme au figuré – comme l’un des seconds rôles français les plus solides de sa génération, au choix Ch’ti rugueux (L’Enfance-nue, Maurice Pialat, 1967) ou crémier bourru scotché à sa table à dessin et à son pentographe (La Petite Voleuse, Claude Miller, 1988). Malgré l’âge, il ferraillait encore, pour peu qu’on l’en prie, dans Perceval Le Gallois (Éric Rohmer, 1978) ou La Fille de d’Artagnan (Bertrand Tavernier, 1993), incarnation quasi rêvée du Gornemant de Goort imaginé par Chrétien de Troyes ou du Porthos, blanchi sous le harnois mais toujours prompt à jouer de la rapière, tel qu’il apparaissait tout au long du Vicomte de Bragelonne. Respect.  

FILMOGRAPHIE CINÉMA :

1953 : Les 3 Mousquetaires (André Hunebelle). 1954 : Cadet Rousselle (André Hunebelle). 1955 : Les Aventures de Gil Blas de Santillane/Una aventura de Gil Blas (René Jolivet et Ricardo Muñoz Suay). L’Impossible Monsieur Pipelet (André Hunebelle). Marie-Antoinette, reine de France/Marie-Antoinette (Jean Delannoy). La Mégère apprivoisée/La fierecilla domada (Antonio Roman). Mémoires d’un flic (Pierre Foucaud). 1956 : Action immédiate (Maurice Labro). Ce soir, les jupons volent ! (Dimitri Kirsanoff). Fernand cow-boy (Guy Lefranc). 1957 : Le Dos au mur (Édouard Molinaro). 1959 : Austerlitz (Abel Gance et Roger Richebé). Le Bossu (André Hunebelle). 1960 : Le Capitaine Fracasse (Pierre Gaspard-Huit). Le Capitan (André Hunebelle). 1961 : Cartouche (Philippe de Broca). Le Miracle des loups (André Hunebelle). 1962 : Le Chevalier de Pardaillan (Bernard Borderie). Le Masque de fer (Henri Decoin). Les Mystères de Paris (André Hunebelle). 1963 : À toi de faire… Mignonne (Bernard Borderie). L’Honorable Stanislas, agent secret (Jean-Charles Dudrumet). 1964 : Banco à Bangkok pour OSS 117 (André Hunebelle). Lucky Jo (Michel Deville). Merveilleuse Angélique (Bernard Borderie). 1966 : Voilà l’ordre (Jacques Baratier, CM). 1967 : Le Bossu (Jean-Pierre Decourt). L’Enfance-nue (Maurice Pialat). 1968 : Mr. Freedom (William Klein). 1970 : Les Camisards (René Allio). 1971 : Les Yeux fermés (Joël Santoni). 1975 : Les Loulous (Patrick Cabouat). 1978 : Perceval le Gallois (Éric Rohmer). 1981 : Family Rock (José Pinheiro). 1984 : Hors-la-loi (Robin Davis). 1985 : L’Effrontée (Claude Miller). Mon beau-frère a tué ma sœur (Jacques Rouffio). 37°2, le matin (Jean-Jacques Beineix). 1986 : Attention bandits ! (Claude Zidi). La Face cachée de la Lune (Yvon Marciano, CM). Le Grand Chemin (Jean-Loup Hubert). Le Moine et la Sorcière (Suzanne Schiffman). 1987 : Chouans ! (Philippe de Broca). Noyade interdite (Pierre Granier-Deferre). Si le soleil ne revenait pas (Claude Goretta). 1988 : Après la guerre (Jean-Loup Hubert). La Maison dans la dune (Michel Mees). La Petite Voleuse (Claude Miller). 1989 : Les P’tits Vélos/Il prete bello (Carlo Mazzacurati). 1990 : La Mort d’une vache (Dante Desarthe, CM). Un type bien (Laurent Bénégui). 1991 : Diên Biên Phu (Pierre Schoendoerffer). 1993 : La Fille de d’Artagnan (Riccardo Freda puis Bertrand Tavernier). Grosse Fatigue (Michel Blanc). 1995 : Les Caprices d’un fleuve (Bernard Giraudeau). Oranges amères (Michel Such). 2001 : Décalage horaire (Danièle Thompson). 2003 : À ton image (Aruna Villiers). Ripoux 3 (Claude Zidi).

LIENS VIDÉO :

www.ina.fr/sport/autres-sports/video/CPF86625939/feuilletons-de-cape-et-d-epee-a-la-television.fr.html (Micros et Caméras, Jacques Locquin, 1967 : interview ORTF).