Dans
le foisonnant (mais très dispensable) Signes extérieurs de
richesse, où il apparaissait fugitivement dans une cabine d’essayage,
le visage mangé par un Borsalino, on le reconnaissait uniquement à
son empreinte vocale, tant il est vrai que celle-ci avait déjà
marqué durablement l’inconscient cinéphilique et télévisuel.
Lui-même reconnaissait volontiers, non sans lucidité, s’être
laissé prendre au piège doré du doublage, source de cachets
conséquents mais aussi – de son point de vue – de frustrations
d’ordre artistique. Par chance, la voix française du policier à
l’imperméable froissé – celui qui fait un peu penser, en moins
systématiquement aviné, au Jean-Louis Borloo des Guignols de l’Info
– le plus célèbre du PAF ne fera oublier ni le flic ripou et
tortionnaire des Assassins de l’Ordre, ni le concierge
débonnaire des 400 Cents Coups de Virginie, ni surtout
Charlie, le très hédoniste et très " bigame "
commerçant itinérant du meilleur (et probablement unique bon) film
de Joël Séria. Retour en titres et dates sur le parcours cinéma
de Serge Sauvion (1929-2010), ex-partenaire de cabaret de Pierre
Vaneck, comédien irremplaçable de l’aveu même de Bernard
Queysanne qui sut l’imposer face à des producteurs frileux au
générique de son Amant de poche, et – est-il encore utile
de le rappeler ? – voix française de Peter Falk en général
et de l’inspecteur Colombo en particulier. |
VOXOGRAPHIE
FILMS D’ANIMATION :
1968 : Astérix
et Cléopâtre (René Goscinny, Albert Uderzo et Raymond
Leblanc) (voix de Jules César). 1976 : Les Douze Travaux
d’Astérix (Albert Uderzo, René Goscinny, Henri Gruel et
Pierre Watrin) (idem). 1984 : Astérix et la surprise de
César (Gaëtan Brizzi et Paul Brizzi) (idem). 1986 : Astérix
chez les Bretons (Pino Van Lamsweerde) (idem). |