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ENCYCLOPÉDIE DU CINÉMA FRANÇAIS

 

 

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Hommages
 

 

Sophie Desmarets

Photo extraite de Le Fils de Caroline Chérie (Jean Devaivre, 1945)

Véritable nom : Jacqueline Yvonne Éva Desmarets.

Née à Paris (16ème) le 7 avril 1922.

Veuve du baron Jean de Baroncelli-Javon.

Décédée à Paris le 13 février 2012.

Plutôt qu’une nécro d’usage, L’@ide-Mémoire a choisi de publier « en l’état » le portrait de Sophie Desmarets, disparue dans sa 90ème année, le lundi 13 février, tel qu’il parut, il n’y a pas si longtemps, dans Ceux de chez lui ou le Cinéma de Sacha Guitry et ses interprètes. Ce en souvenir d’une comédienne classieuse, magnifique et admirée, tutoyeuse mais jamais vulgaire, pétillante, surtout, comme le champagne que nous avions bu, une après-midi durant – passée à évoquer Sacha, Danielle, Jacqueline, Jean et beaucoup d’autres – dans son très accueillant appartement des environs de l’Étoile, tout entier peuplé de potiches chinoises et de vases de même provenance. C’est que Sophie Desmarets chinait beaucoup, qui avait su faire de sa « passion pour l’antiquaille » une authentique profession de foi, presque aussi agréable à ses yeux – sinon plus - que le théâtre. Traqueuse à l’extrême, par ailleurs atteinte d’une très dommageable surdité, elle avait renoncé sans regret excessif aux planches, consciente de leur avoir beaucoup donné, et même plus. Le temps passe, la roue tourne, et les bonheurs de Sophie, exquise marquise, avec, mais les images restent, pétulantes, élégantes, et les mots pareillement : il y a dix ans paraissaient ses souvenirs, à découvrir ou à redécouvrir, une décennie étant passé par là, avec délectation…

Photos extraites de Ma Pomme (Marc-Gilbert Sauvajon, 1950, avec Maurice Chevalier), Les trois font la paire (Sacha Guitry et Clément Duhour, 1957, D.R. René Chateau-La Mémoire du cinéma, avec Philippe Nicaud), La Vie à deux (Clément Duhour, 1958, D.R. René Chateau-La Mémoire du cinéma, avec Fernandel)

Une comédienne qui confesse spontanément dans ses Mémoires 1 une misanthropie farouche agrémentée d’un tempérament de « fausse gentille » est forcément quelqu’un de rare – donc d’éminemment fréquentable – dans une profession surencombrée de garces des deux sexes autocélébrant pour un oui pour un non leur grande probité morale lorsqu’elle n’hurlent sur tous les toits leurs immenses qualités de cœur. Délicieuse Sophie, donc, qui lorsqu’elle n’enchaînait pas pour l’ORTF balbutiante les tournages des Grands Enfants, faisait les beaux soirs du Boulevard aussi assurément que Jacqueline Maillan vers la même époque, les répliques de Barillet et Grédy seyant tout autant à l’une qu’à l’autre. Le cinéma, qui l’a fâcheusement oubliée depuis quinze ou vingt ans, conserve la trace pérenne d’une comédienne exquise, pétulante et volontiers piquante, capable d’enrober les pires rosseries de sa voix de velours, fort bonne actrice de surcroît.

Débuts à dix-sept ans, un peu par hasard, racontera-t-elle. Le carnet d’adresses bien fourni de son père Robert Desmarets, animateur au Vel’ d’Hiv’ et organisateur de courses automobile bien connu, lui permet de décrocher une silhouette dansante dans Battement de cœur (Henri Decoin, 1939), croisant Danielle Darrieux, vedette déjà plus que confirmée au cours d’une séquence de bal d’ambassade : en cherchant bien, et à force d’arrêts sur image, on finit par reconnaître, de profil, son minois frais comme tout et son nez déjà spirituel en diable. Passage obligé au Conservatoire, où ses camarades de promotion s’appellent, on excusera du peu, Maria Casarès, Alice Sapritch, Clarisse Deudon, Jacques Charon et Jacques-Henri Duval. Premier véritable petit rôle, à dix-neuf ans, dans Premier Rendez-vous (Henri Decoin, 1941) dont les refrains mirent en leur temps du baume au cœur aux Français occupés. Évadée de l’orphelinat codirigé, d’une poigne de fer, par l’intransigeante Gabrielle Dorziat et l’acide Suzanne Dehelly, DD trouve refuge chez une ancienne camarade de pension, rendue à la liberté depuis peu et qui lui offre spontanément le vivre et le couvert. C’est Jacqueline Desmarets, point encore Sophie, qui s’y colle, et déjà elle crève l’écran. Un autre film choral, tard sorti tant il indisposa la censure vichyssoise – Des jeunes filles dans la nuit (René Le Hénaff, 1942) – suit, qui la voit croiser devant la caméra une Gaby Morlay exceptionnellement mal dirigée : la comparaison n’était pas au désavantage de la jeune comédienne.

L’après-guerre tant attendu lui offre, enfin, la part entière du vedettariat : atout charme de deux Séries noire périssables (120, rue de la Gare, Jacques Daniel-Norman, 1945 ; Seul dans la nuit, Christian Stengel, id.) bien qu’adaptée, pour la première, d’un roman de Léo Malet, Sophie Desmarets rejoint dans la foulée l’affiche prestigieuse ô combien du Capitan première mouture (Robert Vernay, 1945), et se taille, Marion Delorme aussi énergique que malicieuse, la part du lion au beau milieu d’une distribution de rêve rassemblant Pierre Renoir, Aimé Clariond, Maurice Escande, Jean Tissier, Claude Génia, Lise Delamare, Huguette Duflos et le pas débutant mais presque Jean Paqui. Qu’elle apparaisse à l’écran et l’on ne voit plus que la séduction, discrète mais bien réelle, de la jeune actrice, dont le phrasé, si caractéristique – personne ne sait mieux qu’elle étirer les voyelles à l’infini sans avoir pour autant l’air snob ou emprunté – reste durablement dans l’oreille du spectateur. Malgré un Rocambole en deux parties (Jacques de Baroncelli, 1946), tourné en Italie et dans lequel, parée des attributs de Baccarat, elle éclipse Brasseur père sans la moindre difficulté, le cinéma prend très vite la fâcheuse habitude de la cantonner dans le vedettariat dit « de routine ». Dès lors, sa carrière se place essentiellement, à l’écran du moins, sous le signe comédies périmées à peine mises en boîte, mais dont – c’est déjà cela de pris – elle constitue, presque toujours, l’ingrédient le plus savoureux. De Croisières pour l’inconnu (Pierre Montazel, 1947), en Tierces à cœur (Jacques de Casembroot, 1947), de Rapides de nuit (Marcel Blistène, 1948) en Souvenirs (qui) ne sont plus à vendre (Robert Hennion, 1948), Sophie continue à faire ses gammes film après film, croisant, les jours fastes, la route d’un Maurice Chevalier portant encore beau. Dans Le Roi (Marc-Gilbert Sauvajon et Hervé Bromberger, 1949), elle reprend, plutôt bien, le rôle de Marthe « You-You » Bourdier jadis immortalisé par son ancienne « mère de cinéma » Gaby Morlay, tandis que Ma Pomme (Sauvajon, 1950) confirme tout le potentiel, derrière la fantaisie prête à fuser, d’un jeu plus « intérieur », auquel bien peu, hélas, songent à faire appel. Demain nous divorçons (Louis Cuny, 1950), bluette charmante et inutile reposant sur les chamailleries incessantes de deux tourtereaux, la voit damer le pion à Jean Desailly, ni vif, ni drôle, et laisse le regret de la carrière américaine qui aurait pu être la sienne si les majors hollywoodiennes avaient daigné s’intéresser à elle. À défaut, elle continue d’enchaîner, film après film, les pestes insupportables et délicieuses chez l’ex-maître verrier André Hunebelle (Ma femme est formidable, 1951 ; Mon mari est merveilleux, 1952), qui l’utilise (plutôt bien), en binôme avec Fernand Gravey (lui, beaucoup moins bien) : que ce soit dans le premier opus de ce diptyque comme dans le second, l’abattage chic de Sophie contraste on ne peu mieux avec le jeu, figé et démodé, de son lugubre partenaire. Un tâcheron chassant l’autre, Dimitri Kirsanoff et Robert Vernay prennent le relais et repropulsent sur le tard l’actrice vers le haut de l’affiche. Ce soir.. les jupont volent… et autres Miss Catastrophe (Kirsanoff, 1956), comédies semi-fauchées (pas toujours, cependant), n’ajoutent pas davantage à son prestige que Ces sacrées vacances (Vernay, 1955) ou Fumée blonde (Vernay, 1957), mais Sophie n’en n’a cure, que les planches servent bien mieux. Ce dont elle-même n’est pas dupe : Roussin, Salacrou, Sauvajon lui ont, dès la Libération, tricoté des rôles sur mesures – en attendant Barillet et Grédy – et sa Célimène 2, elle empruntée au « répertoire », a bluffé en son temps critiques et spectateurs.

Si tous les films précédemment cités, ou presque, sont parfaitement interchangeables, deux sortent néanmoins du lot : Vire-Vent (Jean Faurez, 1949), Le Secret de sœur Angèle (Léo Joannon, 1955). Dans le premier, Sophie campe une jeune fermière du Midi de la France, délurée mais obstinée, que courtise, un peu par intérêt, un sculptural Roger Pigaut. Dirigeant d’une main l’exploitation agricole familiale au nom de ses vieux parents (Fernand-René et Mady Berry), empêchant de l’autre ses deux sœurs cadettes (Marina de Berg et Marie Daëms) de commettre trop de bêtises/minute, elle troque lorsqu’il le faut la salopette et les chemisettes paysannes pour la jupe à fleurs, croit avoir trouvé en la personne de son garçon de ferme l’amour d’une vie, réalise que tel n’est pas le cas et sait étouffer ses larmes le temps qu’il faut pour donner un congé définitif au prétendant trop sûr de lui. Les mêmes qualités ressurgissent, intactes, à la faveur du Secret de sœur Angèle, histoire touchante mais jamais édifiante, d’une nonne retrouvant sur un paquebot en quarantaine le coupable présumé d’un meurtre dont elle a été jadis la témoin involontaire, et dont elle tombe suffisamment amoureuse pour mettre ses vœux religieux en péril. Là encore, la finesse, la subtilité, le sens inné de la nuance de la tenancière du rôle-titre sont au rendez-vous, qui parviennent à faire oublier la médiocrité de la réalisation.

Guitry, l’appréciant à sa juste valeur et sachant – l’instinct du théâtre de trompe pas – qu’elle est parfaitement capable de dire des mots d’esprit tout en bâtissant une robe à paniers dernier cri, lui confie les répliques de la Rose Bertin de Si Paris nous était conté… ! 3 (1955), avant de lui octroyer le premier rôle des Trois font la paire, film testamentaire (1957). Portant l’imperméable et le béret aussi élégamment que Michèle Morgan du temps du Quai des Brumes tout en ressuscitant, dans le même temps, l’Arletty de la grande époque, elle y campe non sans humour Albertine Piédeloup, dite Titine, prostituée au grand cœur doublée d’une authentique fine mouche, dont la présence d’esprit et le sens de la déduction permettent au commissaire Michel Simon de démêler l’écheveau d’une énigme policière à la fois simple et compliquée, sinon insoluble. Jamais deux sans trois, voilà encore Sophie de la distribution du dernier sketch, adapté de Le Blanc et le Noir, de La Vie à deux (Clément Duhour, 1958), codicille – raté – au testament guitryen. Bien meilleure, dans le rôle de Marguerite, l’épouse jalouse, querelleuse et finalement adultère, que Suzanne Dantès le fut jadis, elle laisse avec une infinie patience son mari-partenaire Fernandel cabotiner à loisir, montre dans le même temps, sans jamais en avoir l’air, qu’elle sait écouter, multiplie les arrière-plans discrets sans en avoir l’air et, à l’arrivée, sort gagnante de l’affrontement.

La quarantaine venue, les rôles se raréfient, en même temps que son emploi-type glisse, insensiblement, vers les maîtresses-femmes sachant allier humour, autorité et franc-parler. Qu’elle soit la Léocadie imaginée par Christophe de La Famille Fenouillard (Yves Robert, 1960), adaptation laborieuse d’un prototype de la bande dessinée à la française, ou la tenancière d’auberge-épicerie du Mur de l’Atlantique (Marcel Camus, 1970), c’est toujours elle qui, au sein de sa tribu, porte la culotte à défaut de l’avoir taillée. Patiente, elle se rattrapera sur ce dernier point à l’aube des années 80, fripière aux Halles devenue directrice de maison de couture au gré des six épisodes d’un feuilleton à succès estampillé Michel Boisrond (Toutes « griffes » dehors, 1982). Depuis, ni Les Mamies (Annick Lanoé, 1992) qui l’a vue retrouver Danielle Darrieux devant les caméras un demi-siècle après Battement de cœur et Premier Rendez-vous, ni les médiocres comédies faisant rimer Gérard – au choix Oury ou Jugnot – avec Nanar (Fantôme avec chauffeur, 1995 ; Fallait pas ! …, id.) n’ont rajouté quoi que ce soit à la gloire déjà un peu révolue de Sophie, bien mieux servie au final par un autre Gérard – Blain en l’occurrence – une quinzaine d’années auparavant (Un second souffle, 1978). Ni amertume ni regrets apparents pourtant, une fois refermés Les Bonheurs de Sophie : celle qui porte encore, et fort bien, à la ville le titre de marquise de Baroncelli-Javon, avait appris, très tôt, à se trouver d’autres chevaux de bataille et à se ménager des jardins secrets. Chineuse infatigable et passionnée, un temps copropriétaire avec Andrée Debar d’un magasin d’antiquités, Sophie, suivant l’exemple de Madame de Ségur, a fini, sous la pression amicale d’un éditeur, par livrer de truculentes Mémoires, remarquablement écrites, vachardes à cœur et pimentées à souhait, qui, on l’aurait compris, sont loin d’être celles d’une sotte. De la part de Mademoiselle Desmarets, mi-fleur de cactus, mi-fleur de sel, le contraire eût été surprenant. ADL

1. Les Mémoires de Sophie, Éditions de Fallois, 2002.

2. Théâtre des Mathurins, 1945.

3. Claude Mauriac, s’il éreintera globalement le film, fera néanmoins exception pour Sophie Desmarets, « si éclatante dans un rôle modeste qu’elle étonne et détonne. (…) Que d’esprit, de grâce, d’intelligence ! Nous n’avons pas en France d’actrice qui approche Sophie Desmarets en drôlerie et en charme ». (Claude Mauriac, article non sourcé, daté du 4 février 1956).

© Armel De Lorme, Le Cinéma de Sacha Guitry et ses interprètes – Volume 1 (De Pauline Carton à Howard Vernon), L’@ide-Mémoire Éditeur, décembre 2012, ISBN ISBN 978-2952606530.

FILMOGRAPHIE :

1939 : Battement de cœur (Henri Decoin, figuration). 1941 : Premier Rendez-vous (Henri Decoin). 1942 : Des jeunes filles dans la nuit (René Le Hénaff). Étoiles de demain (René Guy-Grand, CM). L’Homme qui joue avec le feu (Jean de Limur). 1943 : Premier Prix du Conservatoire (René Guy-Grand, CM). 1945 : Le Capitan – Flamberge au vent (Robert Vernay). Le Capitan – Le Chevalier du Roi (Robert Vernay). 120, rue de la Gare (Jacques Daniel-Norman). Seul dans la nuit (Christian Stengel). 1946 : Rocambole (Jacques de Baroncelli). La Revanche de Baccara (Jacques de Baroncelli). 1947 : Croisière pour l’inconnu (Pierre Montazel). Tierce à cœur (Jacques de Casembroot). 1948 : Femme sans passé (Gilles Grangier). Rapide de nuit (Marcel Blistène). Les souvenirs ne sont pas à vendre (Robert Hennion). La Veuve et l’Innocent (André Cerf). Vire-Vent (Jean Faurez). 1949 : Mon ami Sainfoin (Marc-Gilbert Sauvajon). Le Roi (Marc-Gilbert Sauvajon et Hervé Bromberger). 1950 : Demain, nous divorçons (Louis Cuny). Désordre (Jacques Baratier, CM). Ma Pomme (Marc-Gilbert Sauvajon). 1951 : Ma femme est formidable (André Hunebelle). Rome-Paris-Rome/Signori, in carrozza ! (Luigi Zampa). 1952 : Femmes de Paris (Jean Boyer, n’apparaît pas dans les copies actuellement visibles). Mon mari est merveilleux (André Hunebelle). 1954 : Escalier de service – sk. Les Dumeny (Carlo Rim). Le Fils de Caroline chérie (Jean Devaivre). Scènes de ménage – sk. La Peur des coups (André Berthomieu). 1955 : Ces sacrées vacances (Robert Vernay). Les Cinq Dernières Minutes/Gli ultimi cinque minuti (Giuseppe Amato). Le Secret de sœur Angèle (Léo Joannon). Si Paris nous était conté… ! (Sacha Guitry et Eugène Lourié). Une fille épatante (Raoul André). 1956 : Ce soir.. les jupons volent… (Dimitri Kirsanoff). Miss Catastrophe (Dimitri Kirsanoff). 1957 : Filous et Compagnie (Tony Saytor). Fumée blonde (Robert Vernay). Les trois font la paire (Sacha Guitry et Clément Duhour). 1958 : Drôles de phénomènes (Robert Vernay). Madame et son auto (Robert Vernay). Nina (Jean Boyer). L’URSS à cœur ouvert/Pokoriteli morya (Leonid Kristi, Roman Karmen & Robert Vernay, commentaire). La Vie à deux (Clément Duhour). 1960 : La Famille Fenouillard (Yves Robert). La Française et l’Amour – sk. L’Adolescence (Jean Delannoy). Petites Femmes et Haute Finance/Anonima cocottes (Camillo Mastrocinque). 1961 : Défense d’y toucher/La ragazza di mille mesi (Steno). 1963 : Dragées aux poivre (Jacques Baratier). La Foire aux cancres (Louis Daquin). Les Motorisées/Le motorizzate (Marino Girolami). 1964 : La Chance et l’Amour – sk. Lucky La Chance (Charles L. Bitsch). 1965 : La Tête du client (Jacques Poitrenaud). 1966 : Toutes folles de lui (Norbert Carbonnaux). 1970 : Le Mur de l’Atlantique (Marcel Camus). 1972 : La Raison du plus fou… (François Reichenbach). 1977 : Le Maestro (Claude Vital). 1978 : Un second souffle (Gérard Blain). 1992 : Les Mamies (Annick Lanoë). 1993 : Pourquoi Maman est dans mon lit ? (Patrick Malakian). 1995 : Fantôme avec chauffeur (Gérard Oury). 1996 : Fallait pas ! … (Gérard Jugnot).

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